Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contactez-Nous

  • : Site officiel de Walwari
  • Site officiel de Walwari
  • : Site officiel de Walwari Mouvement politique guyanais
  • Contact

Recherche

Publications

VIDÉOS

CT AN    
28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 13:54
Walwari publie une brochure expliquant sa position en faveur de l'article 74. Contributions : Christiane Taubira, Joël Pied, Section Walwari Ile-de-France, Génération Walwari et Lydie Ho-Fong-Choy Choucoutou (historienne)


Contributions de Walwari,
Walwari Ile-de-France et Génération Walwari



Mouvement WALWARI

Jusqu’ici nous avons subi les choix institutionnels imposés par des Gouvernements et nous pâtissons, sans véritable influence, des conséquences de leurs insuffisances : chômage, exil de la jeunesse, impasses de l’Education, forte dépendance extérieure, dégradation de la couverture sanitaire, difficultés d’accès à la terre.
Aujourd’hui il nous est donné de choisir d’aller plus loin dans l’organisation de la société, de mieux affirmer notre identité guyanaise et de construire la prospérité de notre pays en mettant au service du développement l’exploitation de nos ressources naturelles.
Avec la part de risques que comporte ce choix, il nous appartient de gagner le respect du reste du monde en disant OUI à ce qui incontestablement est une chance vers plus de progrès. Notre responsabilité est de le faire maintenant, sans renvoyer la décision aux générations futures.

Joël PIED, Secrétaire Général

- - - - -

WALWARI Ile-de-France

Pour la première fois dans notre histoire, nous sommes invités à nous prononcer sur l’avenir de la Guyane. Guyanaises et Guyanais « du dehors » nous ne pourrons nous exprimer, bien qu’ayant pris part à la campagne, alors que nous restons si réceptifs aux pulsations de la terre natale.
Le choix de l’article 74 est important et courageux pour une Guyane ambitieuse et volontaire, pour la transformation de notre société et de notre économie. Saisissons cette opportunité. Des élections régionales se profilent dès mars 2010. Elles seront l’occasion d’élire une nouvelle équipe capable de négocier le périmètre des compétences d’une future collectivité. A cette condition, votons pour le 74.

Eric LAFONTAINE-ARON, Secrétaire Générale adjoint – Diaspora France
Mario BELNY, Responsable de Walwari Ile-de-France


- - - - -


Génération WALWARI

Nous, jeunesse guyanaise, n’entrevoyons rien d’effrayant à l’évolution institutionnelle qui nous est proposée. Nous rêvons que la Guyane tout entière renoue avec la fougue et l’audace de la jeunesse et accepte, tout simplement, d’exister. Car « Exister, c’est oser se jeter dans le monde - Simone de Beauvoir », c’est prendre le gouvernail comme cela nous est offert pour façonner un territoire à notre image. Il suffit d’un zeste d’audace. *

Nolywé DELANNON, Présidente de Génération Walwari
Téva DELAR, Responsable de Génération Walwari Ile-de-France


- - - - -



Christiane TAUBIRA, Députée de Guyane

" Dans la force d’hier, la confiance pour demain "

Assurément, un autre chemin était possible. Nous l’avons abondamment dit et écrit : nous l’aurions souhaité plus rationnel, plus cohérent, plus prometteur. Le fond, le contenu d’abord, en premier le modèle de développement, son habit juridique après. Mais le vote sur cet article constitutionnel est le choix du Congrès. Et le Congrès est composé de l’ensemble des élus régionaux et départementaux, issus du suffrage universel. Nul n’a plus que nous légitimité à regretter ce raccourci, pour avoir bataillé sans répit afin de l’éviter. Mais on ne bâtit pas l’avenir à coups de regrets. La circonstance est. Et elle ne reviendra pas. Puisque, en cas de rejet de l’article 74, une nouvelle consultation vous sollicitera pour une Collectivité unique. Ce sera une réforme administrative. Rien de plus. En témoignera la loi ordinaire qui, elle aussi suivra la consultation, tout comme la loi organique est postérieure à la consultation sur l’article 74. Et à supposer que vous disiez majoritairement NON à ces deux consultations, c’est alors la réforme ‘Balladur’ sur la réorganisation territoriale de la France qui s’appliquera. La loi qui l’aménage n’existe pas davantage pour l’instant.

L’article 74 offre l’opportunité d’entamer des discussions sur le fond. L’article 73 renforcé ou élargi est une chimère, un fantôme, une inspiration de langage du Président de la République, rien de réel. L’article 73 maintient les choses en l’état. Aussi, malgré nos réserves sur la méthode dans ce choix du Congrès, grandeur et servitude de la démocratie, c’est sans réticence que nous faisons campagne en faveur de l’article 74.

Frantz Fanon l’a clairement énoncé : " L’important n’est pas ce que l’on a fait de toi mais ce que tu fais de ce que l’on a fait de toi ". Bien entendu, cette option n’est pas sans conséquences. Justement parce que pour y venir, nous avons sacrifié un positionnement partisan ; justement parce que nos motivations sont toutes tendues vers les chances d’arracher ce pays au marasme économique, à l’aliénation culturelle, à la débandade sociale, au saccage environnemental, à l’aberration des relations avec les pays voisins, nous faisons campagne sans complaisance. ‘" Nous à qui n’appartient guère plus même cette odeur blême des tristes jours anciens…" Damas, Black-Label.     > Lire la suite



- - - - -



Cesser d'être étrangers à nous-mêmes...
Lydie Ho-Fong-Choy Choucoutou
[…] Quand
Quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre
au carnaval des autres
ou dans les champs d’autrui
l’épouvantail désuet1 […]


     Le 10 janvier 2010, les électeurs guyanais sont invités à se prononcer sur l’article 74. Si celui-ci devait remporter leurs suffrages, la Guyane bénéficierait d’institutions politiques nouvelles lui permettant de disposer d’une autonomie encadrée au sein de la République française.
     Mais voilà, le mot « autonomie » est lâché en pâture à la population cristallisant les méfiances et les inquiétudes des uns, les peurs des autres sans oublier une certaine dose de mauvaise foi, de tous ceux qui répètent à l’envi, ne pas être suffisamment éclairés pour pouvoir effectuer leur choix.
     Les partisans du 73 ou du 74 affûtent leurs arguments mais le débat est à l’évidence biaisé. Les pro-73, se plaçant résolument sur le plan émotionnel, s’appliquent à distiller le venin de la peur en évoquant une entreprise aventureuse. Les partisans du 74, insistent eux, sur l’opportunité d’initier le processus de responsabilisation favorisant la prise en mains des intérêts guyanais par les Guyanais. Les arguments se télescopent tout simplement parce qu’ils n’appartiennent pas au même registre. Autrement dit, pour les uns, le statut-quo doit être préservé même si l’économie de comptoir doit perdurer, les rentes de situation continuer à prospérer et les Guyanais assister impuissants à la mise « à l’encan2 » de leur pays tandis que pour les autres, le choix du 74 relève d’un sursaut éthique à la fois individuel et collectif. C’est bien pourquoi, en la circonstance, les arguments déclinés nous imposent d’effectuer un véritable décryptage tant ceux-ci sont porteurs de significations inavouées. Il nous semble indispensable de les prendre en compte à la fois par ce qu’elles révèlent de nous-mêmes et par ce qu’elles disent de notre désir d’exister au monde.
> Lire la suite
----------------------------
1 Aimé Césaire. « Hors des jours étrangers » in Ferrements, Gallimard, 1960.
2 Elie Stephenson. Une flèche pour un pays à l’encan, éditions Jean-Pierre Oswald, 1975.
© Lydie HO-FONG-CHOY CHOUCOUTOU 1






.

Partager cet article

Repost0

commentaires

LIENS

Christiane Taubira   http://www.christiane-taubira.net/

  LOGO-GW-copie-1                facebook logo               744px-Poste Radio.svg