Régionales - Tract 2 : La visite du Président de la République en Guyane, un divertissement de 3 heures...

La visite du Président de la République, ce 18 février, un divertissement de 3 heures

 
Un festival de bobards

Deux cents postes d’enseignants lancés à la volée. Sans précision ni de grade, ni d’affectation. Comme s il suffisait d’appâter avec des chiffres, au lieu de formuler une ambition d’Education pour tous et d’adopter un Plan prioritaire d’ajustement aux besoins.

Dix millions d’euros de dotation spéciale pour équipements scolaires, jetés à la cantonade. Comme si nous ne savions pas que les dotations spéciales ne sont que métamorphose de crédit, où Pierre est détroussé pour habiller Jacques.

La vérité c’est que l’Etat a 3 ans de retard dans le versement de la dotation exceptionnelle pour l’Education, soit une dette de 30 millions d’euros. A laquelle s’ajoute la dotation de 40 millions d’euros due pour les lycées.

La vérité c’est qu’avec 10 millions d’euros, on ne construit qu’un quart de lycée de Balata, un seul collège à Macouria, ou une moitié d’école primaire sur le Maroni. Ou encore, si jamais cet argent arrive, on équipe des écoles sans les construire. Choix cruel, vu nos besoins partout sur le territoire. Cela s’appelle gérer la pénurie.

Et un sous-préfet pour réduire l’illettrisme. Il fallait l’inventer !

Un show de recyclage

Le schéma minier du préfet Mancillon ressuscité. La réparation du pont du Larivot rabâché, sans plus d’explications sur les raisons d’un tel gâchis technique. La construction d’un nouveau pont, cadavérée. Les problèmes posés par le pont sur l’Oyapock, éludés aussitôt qu’évoqués.

Un bric à brac, sans budget ni calendrier. Tout comme les 137 mesures des Etats généraux. C’est en fait une méthode.

Une foire illusionniste

« Harpie permanent » clama-t-il. Aussi haut qu’il avait clamé en 2008 « Harpie le temps qu’il faudra ». Quatre mois plus tard, c’était fini. Mais nous continuerons d’agir sur tous les fronts, y compris parlementaire, et nous mobiliserons l’opinion publique, y compris hors de Guyane, pour que soit éradiqué l’orpaillage clandestin.

         En somme, nous faisons face à...


Une désinvolture d’Etat

Une grosse équipe de repérage, deux semaines plus tôt. Une grosse équipe de sécurité, dix jours avant. Une petite noria de ministres. Une forte mobilisation de fonctionnaires. Un budget dont la Cour des comptes nous donnera des nouvelles. Pour un coup de main de campagne à un transfuge. L’Etat féodal est de retour et il parade en Amazonie.

Une complicité coupable

Pour quels dividendes ? Entre un béni et deux oui, comment osera-t-on alors défendre les intérêts de la Guyane ?

Une urgence morale

Oui les convictions existent, certains en ont, les gardent et les défendent.

Oui la vérité aux citoyens est la première marque de respect.

Non, la campagne électorale n’est pas le temps de tous les mensonges.