Pour Walwari, la Journée Amérindienne du 10/08 et les réactions vives suscitées par un contrôle inopiné et disons-le, inopportun, de la police de la chasse nous donnent au moins 2 leçons :
1/ La situation paradoxale voire schizophrène dans laquelle nous plongent ceux qui en 2010, avec leur slogan ‘Nou po ko paré’, défendaient un statu quo figé par l’assimilation de 1946 rejetant, par démagogie, l’innovation d’un régime de spécialité législative (article 74) pour la Guyane. Faut-il rappeler que sous le régime actuel, les lois et les règlements s’appliquent ici pareillement à tout autre territoire Hexagonal avec quelques marges certes, mais réduites à l’adaptation ou à la mansuétude ?
2/ La nécessité de poser collectivement le débat sur la biodiversité et les pratiques traditionnelles associées de chasse, de pêche ou d’agriculture pour favoriser une dynamique territoriale face aux logiques d’État. Qu'est-il advenu de l'art floral de Sinnamary qui utilisait des plumes d'Ibis rouges ? Qu'adviendra-t-il des artisanats qui subsistent en cueillant des matériaux dans la nature ? Il en va de même pour la question foncière. Walwari déplore l’absence de solidarité exprimée envers le Maire de Camopi qui s'est vu opposer un refus catégorique à sa demande d’acquisition foncière pour l’aménagement de sa commune. C’est l’ensemble des populations Amérindiennes, Bushinengue et du Littoral qui est concerné par ces débats.
Cayenne, le 12 août 2014