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Site officiel de Walwari Mouvement politique guyanais

AVANT-PROPOS DE LA PETITION SUR LE CORPS ELECTORAL


PÉTITION DU MOUVEMENT WALWARI SUR LE CORPS ÉLECTORAL

AVANT-PROPOS

"NOTRE DESTIN DANS LE CREUX DE NOS MAINS"


Nous, Mouvement politique Walwari, vous invitons à signer la « Pétition pour l’expression démocratique des Guyanais sur leur devenir et celui de leur territoire ».

Les Guyanais devraient prochainement être appelés à se prononcer sur le projet de société, adopté le 2 septembre 2009 par le Congrès des Elus de Guyane, et sur l’évolution de nos institutions. La présente pétition vise à faire valoir le droit légitime à l’expression démocratique des Guyanais de la diaspora qui, pour des raisons multiples, ont quitté le territoire guyanais, mais lui restent profondément attachés et aspirent à joindre leurs voix et leurs mains au rêve partagé et à l’oeuvre commune.

Nous, Walwari, avons des désaccords sur le processus entrepris et des divergences sur certaines orientations. Nous les avons exprimés lors des Congrès de septembre 2005, de décembre 2008 et de septembre 2009. Nous les avons détaillés dans des documents écrits et sonores, et formulés publiquement en diverses occasions. Néanmoins, nous avons pris acte du temps long qu’il fallut pour faire admettre notre exigence de consultation populaire, la nécessité d’évaluer les politiques
publiques, l’indispensable concertation de terrain, la perception historique de l’identité guyanaise, les conditions de la cohésion sociale, la valorisation de l’ingéniosité et de la combativité de nos forces économiques, culturelles et artistiques, la rigueur dans la doctrine de valeurs qui doivent servir de fondation au projet de société et la définition des objectifs de développement. Certaines de ces revendications, explicitées dès 1999, ne sont que partiellement satisfaites dix ans plus tard. Aussi, avons-nous choisi de cheminer de concert, sans éteindre notre parole, convaincus qu’ « un pas à cent vaut mieux que cent pas tout seul ».

Nous persistons à penser que la méthode la plus efficace consisterait à partir de nos réalités géographiques, économiques, écologiques, de nos caractéristiques sociologiques, de nos subtilités culturelles, des données historiques, des contraintes et des possibilités géopolitiques de notre pays aux longues frontières fluviales, bref de notre continentalité et des potentialités qui en découlent, pour décliner nos objectifs de développement et plaider un statut à notre mesure, ajusté à nos vérités, à nos difficultés, à nos capacités.

Le défaut du choix de l’article 74, outre qu’il scelle un renoncement à envisager la nécessaire modification de la Constitution, est qu’il accorde une préséance à l’organisation des pouvoirs et à la répartition des compétences, et rend accessoire la question essentielle du développement. La réforme devient une fin en soi, fortement consommatrice de temps et d’énergie. Et durant l’entredeux que durent les négociations, dont on sait qu’elles se font ailleurs à l’arraché, les
dysfonctionnements de l’économie et de la société demeurent en l’état ou s’aggravent.

Pour aider à y remédier, nous apportons notre contribution en toutes circonstances. C’est ainsi que nous sommes parvenus à persuader le Congrès du 2 septembre de l’intérêt d’insérer l’intégralité de notre Motion au Projet de société. L’approche historique de l’identité guyanaise, la finalité de développement y sont ainsi formellement énoncées, en préambule de l’exposé des valeurs et principes contenu dans la même Motion.

La présente pétition s’adresse aux plus hautes instances de la République française. C’est en effet au Président de la République et au Chef du Gouvernement qu’il appartient, selon la Constitution révisée en 2003, de « décider de consulter les électeurs d’une collectivité territoriale située en outre-mer sur une question relative à son organisation, à ses compétences ou à son régime législatif », et de former le corps électoral, c’est-à-dire l’ensemble des électeurs qui pourront participer à la consultation.

De 1999 à 2001, dans des publications signées de Christiane TAUBIRA Députée, ou de Walwari, la consultation populaire est posée comme un préalable incontournable. En dépit des réticences critiques exprimées par la classe politique locale, nous avons argumenté pour que les négociations alors entreprises par les Collectivités soient validées par une consultation populaire avant l’adoption de la loi organique consacrant l’évolution institutionnelle. Nous avons eu à coeur de
rappeler les précédents de réformes institutionnelles engagées sans l’assentiment des citoyens concernés (Loi de départementalisation de 1946 ; Lois de décentralisation de 1982, 1983 et 1984), expliquant que la consultation populaire est un impératif démocratique, garant de la légitimité des orientations proposées par les Elus.

En 2003, la consultation populaire est devenue un principe constitutionnel pour tout changement statutaire et institutionnel. Depuis, nous posons la question de la représentativité du corps électoral : nous considérons qu’il doit être étendu aux Guyanais résidant hors du territoire. Ce droit de vote est un attribut de citoyenneté et de dignité défendu par Walwari lors du Congrès du 2 septembre et inscrit dans la Motion adoptée. Lire la Motion DEF - Congres 0209

Nos motivations sont fondées :

- considérant que, pour une large part, les Guyanais ont été contraints de quitter leur terre natale, partis en études (faute d’offres diversifiées dans l’enseignement supérieur), en formation (faute de filières correspondant aux métiers disponibles), en recherche d’emploi (faute d’activités économiques suffisantes), en soins de longue durée (faute d’équipements sanitaires) ;
- considérant que l’Etat a pris une part active dans ces départs pour la plupart sans retour, à travers l’organisme public du BUMIDOM ;
-considérant l’injustice que représenterait l’exclusion de ces Guyanais de la définition de leur avenir ;

Nous, Walwari, en fidélité aux valeurs démocratiques de justice et d’égalité, et aux valeurs morales de dignité et de responsabilité, proposons cette « Pétition pour l’expression démocratique des Guyanais sur leur devenir et celui de leur territoire », demandant au Président de la République et au Chef du Gouvernement de prévoir pour la consultation populaire sur l’avenir de la Guyane, « l’égale expression, au suffrage universel des Guyanais ayant été conduits, pour des besoins d’emploi et de formation, des raisons familiales et sociales, des contraintes de santé, à séjourner plus de six mois hors de Guyane ».

Lire la pétition

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