COMMUNIQUE
Les circonstances me conduisent à exposer les démarches effectuées pour obtenir la dénomination d’un collège, d’une bibliothèque, d’une médiathèque ou d’un CDI au nom de Claudia CHARLEY-SIMON, jeune amie regrettée.
-Le 26 octobre 2010 j’ai écrit à la famille de Claudia pour demander l’autorisation d’entreprendre ces démarches.
-Le 28 octobre j’ai écrit à madame le recteur pour demander que ce geste soit accompli par l’Education nationale.
-Le 10 novembre 2010 madame le recteur me répond par une lettre où elle reconnaît les grandes qualités de Claudia et laisse entendre que cet hommage est mérité. Elle indique que les dénominations d’établissements publics sont laissées à l’appréciation des collectivités en tant que propriétaires des lieux.
-Le 12 j’ai saisi par écrit le président du conseil général pour lui demander s’il veut bien faire procéder à cette dénomination. Je lui ai envoyé en pièces jointes la réponse du recteur et la notice biographique de Claudia.
-Le 28 octobre 2010 j’ai écrit au maire de Saint-Laurent pour lui demander s’il consentirait à dénommer une bibliothèque ou une médiathèque de la ville ; je lui précise dans la lettre que j’entreprends également des démarches auprès de l’Education Nationale. Je joins à cette lettre la notice biographique de Claudia ainsi que les hommages que, en ma qualité de tête de liste aux régionales, sur laquelle Claudia a été élue, j’ai demandé au conseil régional de publier sur le site institutionnel de la région. Ces divers hommages, également disponibles sur le site 97320 que Claudia animait avec tant d’ardeur et de talent, provenaient de Chris Chaumet, président d’APC, de Line Létard et Gabriel Serville également élus de notre liste, du Secrétaire général de WALWARI, Jöël Pied, de la présidente de GENERATION WALWARI, Nolywé Delannon, et de moi-même.
-Le 16 février 2011 le maire de Saint-Laurent me répond qu’il a décidé de soumettre « très prochainement » au conseil municipal la proposition de donner le nom de Claudia à l’école primaire de la carrière.
-Le 21 février 2011 le conseil général me répond que tous les collèges de Saint-Laurent ont un nom (malgré le fait que, ayant vérifié je lui ai signalé que deux collèges, le IV et le V, étaient sans dénomination), et il précise que pour les CDI, il revient au conseil d’administration de faire une proposition que le conseil général valide.
-Le 21 février 2011 j’adresse une lettre à la principale du Collège Eugénie Tell Eboué, en joignant la réponse du recteur et celle du conseil général, pour lui demander si elle consentirait à réunir le conseil d’administration du collège, pour attribuer au CDI le nom de Claudia.
-Le 21 février 2011 j’ai écrit aux collèges IV et V de Saint-Laurent, après avoir encore vérifié qu’ils étaient sans dénomination, pour solliciter l’examen de la requête consistant à consacrer à l’un de ces collèges du nom de Claudia. J’y ai joint la lettre du recteur, celle du président du conseil général et la notice biographique de Claudia.
-Le 17 février 2011 j’apprends par le président d’APC que le conseil municipal où siègent des membres d’APC, nos partenaires de travail auquel appartient Claudia et avec qui nous avons constitué la liste des régionales dès le premier tour, que ce conseil annoncé pour ‘très prochainement’ dans la lettre du maire est convoqué pour le 18 février. Je remets à un conseiller municipal d’APC, Serge Aimé Saint-Aude, le dossier complet constitué des pièces sus indiquées.
Le choix d’une école primaire nous paraît éloigner Claudia du milieu dans lequel elle a donné tant d'énergie, et la séparer de ses élèves de collège. Je suis persuadée que les membres d'APC sont sensibles comme moi-même à l'intention du maire de Saint-Laurent et de sa majorité. Mais il est légitime que nous préférions prendre le temps de quelques semaines pour offrir à Claudia le meilleur de ce qu'elle mérite dans cette ville qu’elle a tant aimée et à laquelle elle a tant donné.
Quel est l’esprit de ces démarches ?
En quarante ans de vie et quinze ans d’activité comme professeur d’espagnol, Claudia a marqué plusieurs promotions de collégiens ; elle a servi à Mana et à Saint-Laurent du Maroni ; elle a accumulé de l’expérience en tant que proviseur-adjoint par intérim, enseignante, principal-adjointe. Elle a présidé l’association Chercheurs d’art, fut rédactrice en chef de 97320 et initiatrice de plusieurs rubriques, organisatrice de manifestations culturelles et artistiques. Claudia était passionnée de littérature et maîtrisait les nouvelles technologies comme outils de communication. Cette vie magnifique d’une étoile doit s’inscrire dans l’espace pour demeurer dans les mémoires.
Quel est le but de ces démarches ?
En sa qualité d’enseignante du second degré, au regard de sa passion pour la littérature, eu égard à sa modernité sur les nouvelles technologies, nous pensons que l’hommage à rendre à Claudia doit faire sens et se situer à la hauteur de son parcours et de sa personnalité. C’est pour cela que nous visons soit un collège, soit une bibliothèque, soit une médiathèque. L’œuvre de Claudia, son tempérament, ses engagements ne peuvent être figés. Ils doivent conserver la vitalité qu’elle leur a donnée tant qu’elle était parmi nous. En diversifiant les démarches, j’essaie de créer les conditions d’un choix.
Et le choix parmi les options possibles reviendra définitivement à la famille de Claudia.
Ch. Taubira
Ce 23 février 2011