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CT AN    
17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 11:14


« Le scrutin du 24 janvier concerne une simplification administrative ».


Ces propos, Mme Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre mer, les a tenus sur Tropiques FM lundi 11 janvier 2010. Fermez le ban !

 

Nous vous l’avions dit, nous l’avons répété dans notre profession de foi pour le scrutin du 10 janvier : une réforme administrative, rien de plus.

 

Nous vous avons dit également les risques d’un plan social qui, sous les déguisements d’aide au départ, de reconversion, de non-remplacement des départs à la retraite, infligera une cure d’amaigrissement aux collectivités, sans considération pour les conditions dans lesquelles elles exerceront leurs missions d’intérêt général.

Cette Collectivité unique du 24 janvier n’a pas été conçue comme une Institution mais comme une opportunité pour faire des économies. Dans le cadre de l’article 74, la Nouvelle Collectivité était pensée comme une Institution, avec de nouvelles compétences. Nous avons bataillé pour imposer des contre-pouvoirs locaux. Et nous avons gagné. Voyez notamment le Conseil de la jeunesse. De même le Conseil des Autorités coutumières, le Conseil économique, éducatif, environnemental et social, dotés de pouvoirs de contrôle et de saisine judiciaire, ainsi que de l’autonomie financière tels que nous les avons amendés, eurent été des lieux de vigilance, d’expression, d’opposition et de proposition. Nous avons également mené et remporté la bataille pour une juste représentation des populations et des territoires : lors du Congrès du 2 septembre, nous avons réussi à faire écarter la délibération sur le mode de scrutin, car nous estimions qu’elle n’offrait pas la garantie que les populations et les territoires seraient équitablement représentés, particulièrement le Maroni et l’Oyapock.

 

Aujourd’hui, le Président de la République vous appelle à répondre à une question que personne ne lui a posée. Il vous propose une fusion de collectivités sans en modifier les compétences. Il est clair que ce n’est pas par ce chemin que seront résolus les problèmes en suspens.

 

Nous vous respectons. Nous ne vous ferons pas croire que cette Collectivité unique serait totalement livrée à elle-même. La loi ordinaire, qui viendra après, déterminera si le contrôle de conformité de ses délibérations se fera par le Conseil Constitutionnel ou le Conseil d’Etat. Ce contrôle sera a posteriori.

 

C’est en réalité une application, avant la loi, de la réforme Balladur.


La preuve ? Ce 14 janvier, la Commission des lois du Sénat a adopté une disposition faisant de la Collectivité unique une préfiguration de la réforme institutionnelle nationale.

Les risques de clientélisme reviendront au galop. Nous pouvons le dire, pour l’avoir combattu. Seuls. C’était en 1993. Nous avions réussi à l’éradiquer presque. Il est revenu parfois en rampant. Rien de bien étonnant lorsque le chômage et la précarité frappent un tiers de la population active.  

Il nous est arrivé d’alerter, de dire des choses qui ont paru déplaisantes. Il nous est plusieurs fois arrivé d’avoir raison trop tôt. Avec vous. Et même si notre voix était singulière dans le monde politique, elle avait forte résonance parmi vous.

Le vote est une conquête démocratique majeure. Sur tous les continents, des hommes, des femmes, des adolescents gonflés d’idéaux, généreux et responsables, ont exposé leur liberté, parfois leur vie, pour arracher le droit de vote, c’est-à-dire l’égalité démocratique, la confiance dans la raison du citoyen, sa capacité à orienter la construction sociale, à joindre ses forces à celles des autres.

En allant voter en toutes circonstances, nous leur rendons hommage, nous leur disons notre gratitude et notre respect.

Mais nous veillons aussi à ne pas laisser transformer ce rendez-vous civique en un rituel inconsistant.

 

Au scrutin du 24 janvier, nous appelons à voter BLANC.

 

Voter blanc, ce n’est pas s’abstenir. C’est s’engager. C’est un geste citoyen pour dire que votre avis est précieux, qu’il compte sur des sujets de société, infiniment plus que sur cet aménagement technique. Après l’enjeu du 10 janvier, que vous étiez libres d’approuver ou de rejeter, voilà un simulacre de consultation pour une réforme que le Président de la République expérimente à notre insu et à notre détriment.

Nous devons à la vérité et à la probité de le répéter : c’est dans deux mois, le 14 mars, que seront enfin traités les sujets qui traitent de votre quotidien et de l’avenir de vos enfants.

 

 

  affiche w 24janv

 

 

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Christiane Taubira   http://www.christiane-taubira.net/

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