Christiane TAUBIRA répond à un internaute surpris par les accusations dont elle fait l'objet dans un article de Blada.com

La Députée, habituée aux dérives de ce journal en ligne, qui "réserve ses accusations généralement calomnieuses et au moins malveillantes à sa rubrique 'Jodla' où il n'est possible d'envoyer ni réponse ni commentaire", le remercie de son initiative.


Christiane TAUBIRA répond à un internaute, qui souhaite,

          « en tant que lecteur et citoyen, avoir votre avis sur le "jodla" publié sur blada.com
le 20/11/09 et dont vous trouverez copie ci-après, et vous invite, concernant la note de bas
de page qui vous met en cause, à user de votre droit de réponse si vous le jugez opportun.
         
          Un citoyen (de Guyane) ».

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Cher Monsieur,

En "citoyen de Guyane", manifestement choqué par les propos du site internet Blada à mon égard, vous me proposez d'exercer mon droit de réponse en leur envoyant une réplique à leur article. Je vous remercie de votre sollicitude. Vous avez observé comme moi que ce site pratique à l'envi l'anonymat, et réserve ses accusations généralement calomnieuses et au moins malveillantes à sa rubrique 'Jodla' où il n'est possible d'envoyer ni réponse ni commentaire. C'est une conception particulière de la démocratie : la liberté absolue, sans devoir de vérité ni obligation morale, pour les accusateurs, qui ne sont que de vulgaires imprécateurs; l'interdiction totale de réaction pour les mis en cause. Même les dictatures de certains pays du Sud et de l'Est organisent des simulacres de 'Droit de la défense'. C'est à longueur d'année qu'ils se défoulent jusqu'à plus soif, me mettant à toutes les sauces. Pour ce qui me concerne, ils peuvent continuer à déverser leurs aigreurs! Je n'exerce pas ma responsabilité politique sous leurs ordres et l'intimidation, d'où qu'elle vienne, m'a toujours laissée de marbre. Je me battais alors qu'ils ne savaient pas encore qu'ils viendraient goûter aux délices de l'Amazonie. Je n'ai pas de temps à perdre à répondre à des petits colons qui font le tour des territoires à primes et se croient autorisés à donner des leçons à tous ceux qu'ils tiennent pour des
sous-développés. Je n'ai que faire de leurs faveurs. J'aime autant qu'ils continuent à les réserver à ces élus qu'ils encensent parce qu'ils savent pouvoir les manipuler. Cela aussi relève de schémas assez classiques et bien connus. Je serais très inquiète s'ils me trouvaient à leur goût. Si c'était le cas, je m'interrogerais sérieusement sur mes idéaux et mes valeurs. Merci encore, cher Monsieur, j'ai pris plaisir à vous répondre parce que votre démarche m'a touchée. Voyez-vous j'ai toujours eu un faible pour les gens animés par des valeurs aussi simples et nobles que la vérité, la justice, le respect de l'autre. Et j'ai toujours eu une audace, à laquelle je reste très attachée : je préfère, je veux, j'aime
des électeurs ou des sympathisants qui partagent ces valeurs.

Ch. TAUBIRA

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