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CT AN    
18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 09:47

Nouveau soubresaut sur la question minière, le cœur de la Guyane palpite au rythme des décisions entourant la possibilité d’exploitation par une société dénommée REXMA,  d’une mine d’or située dans le secteur de la crique Limonade.

 

Les habitants de Saül se sont exprimés contre ce projet REXMA qui se situe dans un périmètre de 10 km autour bourg de Saül. Cet avis a reçu le soutien de beaucoup d’élus et de trois parlementaires. Il est revendiqué, en dedans comme au dehors, par les ONG de protection de l’environnement.

 

Nous respectons l’avis des habitants qui doit être impérativement pris en compte avant de statuer sur l’autorisation ultime à mener des travaux demandé par REXMA.

 

Pour autant, au-delà de la question immédiate, Walwari a la profonde conviction qu’il faut poser autrement les termes du débat. La problématique du développement économique, social (taux de chômage record, absence de perspective d’emplois nouveaux dans le secteur productif) doit être traitée avec la même insistance que la question de la protection de l’environnement en Guyane.

 

Quelles sont les marges de manœuvre en faveur du développement urbain, agricole et industrielle dans ce réseau extrêmement dense d’espaces protégés auquel participe le Parc amazonien guyanais de 2 millions d’hectares ?

 

Souhaitons-nous accompagner les tentatives de « mise sous cloche » ou de « sanctuarisation » du territoire guyanais ? Si oui, quelles contreparties ? Bénéficierions-nous d’une économie des écosystèmes protégés ? Tirerons-nous des avantages tirés des ressources génétiques de notre biodiversité extraordinairement préservée ?

 

Dans la période récente, qu’observe-t-on comme production de la logique de « réserve » en termes de bien-vivre des populations et d’intégrité du territoire ?

 

Walwari est clairement favorable à ce que l’on s’inscrive dans un contrat de développement économique et social adossé sur l’exploitation durable des ressources minières (pétrolière et aurifère) en gérant les risques inhérents à toute activité humaine.

Il y a des solutions pour gérer la coexistence des activités aurifères dont l’exploitation est légalement autorisée. Ces activités légales sont les seules qui peuvent être rigoureusement contrôlées et maitrisées sur le respect des droits du travail et de l’environnement. Elles donnent aussi des opportunités d’occuper et d’aménager le territoire plutôt que de le laisser à la prédation des pratiques illégales (insécurité et pollutions). 

 

Dans le cas du projet REXMA, une autre approche plus globale pourrait consister à chercher des solutions pour intégrer l’activité aurifère en imposant les conditions d’installation de la mine. Quelles sont les opportunités d’emplois directs et indirects ou encore quels investissements en faveur d’une dynamique d’évolution urbaine (par exemple, la régularité de la desserte aérienne et la modernisation et l’entretien des équipements publics) ? Quelles sont les articulations possibles avec les activités touristiques, agricoles et autres ? A l’échelle régionale, que peut-être une approche liant le désenclavement de la zone Saül, Régina, Saint-Georges, à partir de Bélizon, sur un schéma d’implantation minière ?

 

La présence de mine à proximité de ville n'est pas une nouveauté dans l'histoire (cas d’ORO PRETO au Brésil et de GRANADA au Canada ; Saül a une filiation avec les premiers cycles de l’or).L’articulation de la mine avec les projets des territoires et d’autres activités économiques (agriculture, tourisme, services, …) est possible. Tout dépend du cahier des charges à imposer à la société minière en contrepartie des avantages que la mine trouve à se fixer pas trop loin d’un centre où il y a des services et des infrastructures disponibles. La sociabilité de la mine augmente à mesure que l’on se rapproche de centre de vie où il y a du lien social. L’attractivité de la mine et de ses métiers se pose pour chacun et surtout pour les plus jeunes qui arriveront bientôt en nombre sur le marché du travail. L’attractivité des activités aurifères s’atténue au mesure que l’on s’éloigne des lieux de vie. Force est de constater que des sites isolés en pleine forêt démotivent une bonne part des volontaires. Walwari estime que l’isolement et l’enclavement des sites aurifères, nous tiennent éloignés de la maîtrise du secteur minier et des avantages à tirer des ressources minières.

 

Au-delà, Walwari estime que les collectivités publiques devraient prendre des participations dans les sociétés qui exploitent les ressources minières. C’est le moyen le plus évident pour un juste retour des produits des exploitations minières vers le territoire et pour une intégration du secteur minier dans le développement.

Cayenne, le 17 janvier  2013

 

Le Secrétaire général de WALWARI

 

 

- Document remis à des journaliste lors de la conférence de presse du 17 janvier 2013

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Christiane Taubira   http://www.christiane-taubira.net/

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